Nos farines

Pourquoi un moulin à la ferme ?

Afin d’améliorer la traçabilité, la biodiversité, la qualité et le coût du produit, nous avons fait le choix de produire nous-même notre farine.

La traçabilité : la mouture à la ferme permet de transformer exactement notre production de blé en farine et non une farine issue de céréales non produites sur la ferme.

La biodiversité : nous souhaitons travailler avec des variétés anciennes de céréales (semées en mélange), choisies en fonction de leur adaptabilité à nos sols, le mode de culture biologique et leur complémentarité. Ceci implique que la mouture soit réalisée à la ferme pour que les choix de variétés réalisés au semis se retrouvent bien à la mouture.

La qualité : notre choix s’est porté sur un moulin de type Astrié. Celui-ci a été construit à l’Atelier País, qui a repris le processus de fabrication des frères ASTRIE.

Les frères Astrié installés dans leTarn ont patiemment réalisé un travail d’amélioration du moulin à meules afin de relever la qualité de la farine de blé produite et non sa quantité.

Les grains de blés sont écrasés entre une meule inférieure fixe et une meule supérieure tournante, toutes deux en granit.

« La rotation de la meule amène progressivement le grain du centre vers la périphérie, d’abord en l’écrasant progressivement puis, les surfaces étant de plus en plus rapprochées et plus douces, les enveloppes non brisées glissent juste entre elles avant de sortir. Dans la même opération, toutes les substances libérées sont intimement mélangées, y compris le germe malgré sa consistance  légèrement grasse et tenace. » André ASTRIE

On obtient ainsi 70 à 80 % de rendement en une seule passe suivant les céréales.

Un gage de qualité, car faire plus d’un passage tend à oxyder la farine (c’est le cas des moulins à cylindre généralement utilisés dans l’industrie aujourd’hui ). Le son n’est pas trop déchiqueté et l’intérieur des enveloppes est poncé, ce qui permet de conserver l’assise protéique, riche en protéines et minéraux.

Le coût du produit : en plus des avantages énumérés ci-dessus, limiter les intermédiaires permet de favoriser une juste rémunération du producteur et un prix raisonnable pour le consommateur et consommatrice.

Nous vous proposons nos farines :

 

Pourquoi du blé ancien ?

Texte extrait du site « Réseau Semences paysannes » :

« En France, de nombreux paysans cultivent des céréales, souvent en bio, et fabriquent du pain avec des techniques traditionnelles (meule de pierre, levain naturel), et le vendent dans des circuits de proximité.

Parce qu’ils sont paysans et boulangers, ils ont remarqué que les variétés modernes de blé ne correspondaient pas à leur besoin.

C’est pourquoi ils ont commencé, souvent de manière isolée, à repartir de variétés anciennes de blé, qualifiées d’impanifiables pour l’industrie, à la recherche de caractéristiques plus intéressantes pour eux : aptitude de la plante à développer le lien avec le sol (plutôt que l’aptitude à utiliser l’azote soluble des engrais chimiques), aptitude à la panification au levain, qualité gustative et nutritionnelle du blé.

ENGRAIN – Triticum monococcum

Sur ce dernier point, l’hypothèse des paysans boulangers est que les variétés modernes de blé, sélectionnées sur le rendement et la qualité technologique (industrielle) depuis des dizaines d’années, ont développé des types de molécules de gluten indigestes. Les variétés anciennes, en plus de leur aptitude à s’adapter à certains terroirs et à être moins dépendantes des intrants chimiques, présenteraient donc l’avantage d’avoir une qualité nutritionnelle supérieure.

Retrouver des variétés anciennes n’est pas chose aisée car la sélection sur les critères actuels a débuté dès les années 50. Il faut donc remonter à des variétés très anciennes (fin 19ème siècle, début du 20ème). Aujourd’hui, ces variétés anciennes se trouvent dans les frigos de l’INRA, et chez quelques (très rares) paysans qui ont conservé des variétés de terroir. Il est donc nécessaire de les remettre en culture. Après quelques années de sauvegarde/multiplication, c’est aussi un travail d’évaluation puis de sélection, dans chaque ferme et pour chaque besoin spécifique, qu’il faut mener pour obtenir des variétés correspondant à des conditions de culture autonomes et aux besoins de la boulange artisanale ».

Merci aux équipes du Réseau Semences paysannes, de l’association Cultivons la Biodiversité (CBD) et de l’association Graines de Noé d’avoir permis grace à leurs conseils, au groupe « PAIN et AGRONOMIE » (GAB-17)  d’implanter des micro-parcelles de variétés anciennes de blés en essais.